STP ! ARRETE-TOI UN INSTANT, ET LIS CE QUI SUIT
UN EURO ou UN SOURIRE ?
La réponse est simple : les deux, mon capitaine !
Pour aborder quelqu’un assis ou couché sur un trottoir, nous sommes tous confrontés à cette difficulté : comment se comporter ?
Il n’est pas seulement pauvre, il est dans la misère. Il n’est même pas sûr qu’il a faim. En revanche, il est certain qu’il n’existe pas, qu’il occupe la rue au même titre qu’un abribus qu’on ne remarque plus. Il fait partie du paysage, et c’est peut-être de cela qu’il souffre le plus. Certes, il a besoin de l’euro que le passant jette dans la casquette ou le gobelet de plastique posé devant lui, mais ce n’est pas cette obole qui lui rend sa dignité.
Après des années de nuit dehors, un homme d’une cinquantaine d’années, résident aujourd’hui d’un CHRS (Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale), raconte : « J’étais toujours à la même place, près d’une gare, à faire la manche. Chaque matin de la semaine, une jeune femme en allant à son travail s’approchait de moi et nous parlions une ou deux minutes, de la pluie qui est froide, du soleil qui allait revenir, de tout et de rien. Elle ne m’a jamais donné un euro. Pourtant, chaque jour, j’étais impatient de la voir arriver. »
Cette jeune femme donnait à cet homme ce dont il avait le plus besoin : un bonjour, un sourire, une attention, une preuve de son existence. Elle ne le nourrissait pas de pain, mais de chaleur humaine.
On s’épuise de solitude
C’est fréquent de vouloir faire un geste, et de le retenir : « Si c’est pour qu’il aille encore s’acheter de la bière, ce n’est pas la peine. » Mais si, à cet instant de sa vie, sa canette, c’est sa dernière béquille, est-ce à moi de décider de ce dont il a besoin ? « Alors, je vais lui acheter un sandwich…’ Et s’il avait tout simplement envie d’une douceur, tiens, un éclair au chocolat ? « On s’offre un macaron ? Venez, on va le choisir ensemble à la boulangerie… »
Le responsable d’un accueil de jour insiste sur un aspect essentiel de la relation avec un clochard, un sans-abri, une ombre de la rue : le considérer comme une personne et non comme un pauvre. « On ne meurt plus de faim sur un trottoir aujourd’hui, mais on s’épuise de solitude par l’absence du regard des autres, ces yeux qui se détournent et fuient, même si la main a déposé quelques pièces en geste de bonne conscience. »
R.B.
Texte pris dans « le magazine des donateurs N° 35 » de l’Armée du salut.
Juste quelques minutes de plus ! Commentaire de Joy
Dans ces temps de crise financière, de chômage etc. la misère va de
plus en plus augmenter tant dans les pays pauvres que dans les pays
riches.
Nos regards vont s’arrêter au dénuement physique mais nos yeux
spirituels doivent aussi s’ouvrir pour voir le dénuement spirituel de
ces hommes et de ces femmes qui sont sur la route de l’enfer.
La misère spirituelle conduit à la mort éternelle.
Jésus a donné sa vie pour nous sur la croix pour que nous
soyons sauvés de la mort éternelle si nous nous repentons de
nos péchés et que nous Le laissons régner sur nos vies.
« Mais Dieu prouve son Amour envers nous, en ce que, lorsque
nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous »
Romains 5 : 8.