La manne du Shabbat (avec autorisation)
Par Jean Weber
Le péché dans le jardin d’Eden éloigne de la présence de Dieu Adam et Êve. Trop souvent je suis dans le même cas de figure. L’église est aussi souvent dans le même cas de figure.
Il en est de même de l’Église. Celle-ci est censée avoir avec elle et au milieu d’elle «Sa Présence». N’est-ce pas bien souvent son absence qui s’y trouve ? Qui et quoi la remplace ? L’animation des réunions cherche et suscite toutes sortes d’excitations, de divertissements et d’occupations. En résumé le peuple de Dieu qui se réunit se tourne vers ce qui lui convient.
Nos rencontres sont bien préparées, bien planifiées et tout cela doit produire bon effet. Les personnes partiront en se sentant mieux, car elles viennent de vivre un évènement communautaire qui leur convient bien. On a bien fait valoir leur estime de soi, leurs rêves, leur imagination et encouragé leur cœur. Mais sans avoir abordé le point essentiel la présence de Dieu dans leur vie. Et tout sera bien huilé pour bien fonctionner, car sinon on risque que plusieurs «chrétiens» mécontents changent, rapidement de lieu de culte.
Tout cela ne masque pas forcément l’absence de Dieu. Car si l’Église ignore, la prière, le jeûne, la repentance, la présence du Seigneur Jésus a certainement pris la porte depuis longtemps.
Trop souvent nous n’avons qu’un spectacle qui s’apparente à une vaste tromperie, et les personnes sortent de l’Église comme elles sont entrées, sans avoir été en présence de Dieu. Entre elles et Dieu il y a un grand fossé qu’elles entretiennent bien volontairement. Tout au mieux elles se sentiront bien fortifiées par l’évènement de la rencontre plutôt que d’avoir rencontré le Seigneur Jésus lui-même.
Oui, ai-je vraiment soif de «sa présence» tel que le Psalmiste disait : «…Comme une biche soupire après des courants d'eau, Ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu! Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant: Quand irai-je et paraîtrai-je devant la face de Dieu...» ? Psaume 42.1-2.
Comme a si bien écrit un inconnu : «…Combien trop souvent on s’est habitué à l’absence de sa Présence et la présence de son absence…»
Auteur : Jean Weber (La Bergerie en restructuration)